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Rapport du GIEC : ce qu’il faut retenir

Rapport du GIEC : ce qu’il faut retenir

Le 4 avril dernier, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), publiait le troisième volet de son sixième rapport. Alors que le premier volet portait sur l’évolution du climat, ce deuxième renseigne sur les conséquences du changement climatique et les solutions d’atténuation à mettre en œuvre. GPSO Energie souligne les points à retenir.

Qu’est-ce que le GIEC ?

Créé en 1988, le GIEC est une instance neutre et autonome sous l’égide de l’ONU et composée de centaines d’experts internationaux. Il est chargé de synthétiser la littérature scientifique existante sur le changement climatique pour donner aux gouvernements les éléments nécessaires pour développer leur politique environnementale. Vous trouverez ci-dessous les éléments clés du dernier rapport, diffusé en avril 2022.

Un réchauffement de + 1,5°C à 2°C est encore possible, mais il faut agir vite

Le GIEC rappelle que la neutralité carbone doit être impérativement atteinte en 2050 pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C et en 2070 pour 2°C supplémentaires par rapport à l’ère pré-industrielle. Cette neutralité carbone ne peut qu’être atteinte avec des changements immédiats et profonds de nos modes de vie. 

Les émissions de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique, doivent être drastiquement diminuées : 45% d’ici 2030, soit environ 6% par an. Pour se donner un ordre idée, on peut se rappeler qu’en 2020 la pandémie mondiale et les confinements qu’elle a générés ont permis aux émissions de gaz à effet de serre de chuter de 5,8% avant de repartir immédiatement après.  

Ces diminutions concernent plusieurs secteurs et notamment celui de l’énergie. En effet, le GIEC estime que la production d’énergie est responsable de 34% des émissions de gaz à effet de serre. La production d’électricité, la consommation de charbon, pétrole et gaz doit diminuer respectivement de 95%, de 60% et de 45% en 2050 par rapport à 2019. Cela nécessite une « transition majeure » avec « le déploiement de sources d’énergie peu émettrices » comme l’éolien, le solaire, l’hydraulique ou le nucléaire selon les experts.  

Le secteur de l’énergie, mais aussi ceux de l’industrie, du transport ou de l’agriculture doivent modifier leur façon de fonctionner. Les auteurs expliquent ainsi qu’il existe des solutions d’atténuation pour chacun d’entre eux. Celles-ci reposent sur des transformations de nos modes de production, de nos infrastructures ou encore de nos technologies, et s’il est encore temps de les mettre en œuvre, cela devrait être fait en trois ans maximum.

Le levier de la sobriété devient primordial

Pour la première fois, un chapitre sur la maitrise de la demande, qui est devenu le sujet incontournable de la transition écologique. Les leviers se trouvent dans tous les secteurs : réduction du trafic aérien, développement de la marche et du vélo, adoption de régime à dominance végétale, réduction de la consommation des logements. Le GIEC estime son potentiel de réduction des émissions de GES de 40 à 70% à condition de mener des politiques d’infrastructures et de technologies qui donnent accès à ces changements de comportement. Loin d’une vision pessimiste d’écologie punitive, de nombreux co-bénéfices de la sobriété sont listés comme l’amélioration de la santé ou la réduction des inégalités. 

Si les changements sociétaux sont nombreux et rapides à mettre en place, le GIEC prend pour exemple le cas du COVID-19 comme démontrant la capacité des populations à adopter de nouveaux comportements de façon rapide et à grande échelle.

Capter le Co2 sera indispensable

Les stratégies de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne seront pas suffisantes, et doivent être menées en parallèle du déploiement de dispositifs de captation d’émissions de Co2.  « Le déploiement de dispositifs de captation du dioxyde de carbone, pour contrebalancer les émissions résiduelles, est inévitable », indiquent les scientifiques. Les solutions pourraient être de développer des puits naturels de carbone (reforestation), combiné à des solutions artificielles de captation de Co2. Les experts soulignent toutefois le risque insidieux à uniquement se concentrer sur ces solutions, au détriment de stratégies de limitation efficaces.

La transition est moins coûteuse que l’inaction climatique

Les changements -même ambitieux- induits par la transition écologique seraient moins coûteux que les dommages créés par l’inaction climatique. Si ce constat est avéré depuis quelques années parmi les scientifiques – écologistes, le GIEC l’a mis en exergue dans son dernier rapport dans un chapitre consacré au cout de l’atténuation. Le rapport souligne ainsi les coûts en baisse de plusieurs technologies bas-carbone depuis plusieurs années (énergie solaire : – 85% entre 2010 et 2019, éolien :  –55%, batteries lithium-ion (–85%).  

Les scientifiques rappellent également que la réduction des émissions de gaz à effet de serre est conciliable avec d’autres objectifs de développement (éradication de la pauvreté, de la faim, accès à la santé, etc), à contrario de l’inaction climatique.

Les émissions sont inégalement réparties

Il existe un lien de corrélation entre l’empreinte carbone d’un individu et son niveau de vie. Ce rapport le démontre avec quelques chiffres : un habitant d’un pays sous développé émet en moyenne 1,7 tonne de Co2 par an alors que la moyenne mondiale est de 6,9 tonnes. « Dans le monde, les 10% de ménages les plus riches représentent entre 36 et 45% des émissions », surlignent les auteurs.  

Pour aller plus loin dans ce constat, il est important de prendre conscience qu’il s’applique à l’échelle même d’un pays comme la France. Ainsi, même en adoptant des comportements responsables (alimentation bio, déplacement au travail à vélo), certains individus font « exploser » leur empreinte carbone en voyageant une à deux fois par an à l’autre bout du monde et en renouvelant régulièrement leurs appareils technologiques coûteux et acheminés depuis d’autres continents.  Tous les efforts restent bien évidements louables, mais certains comportements très « lourds » écologiquement, peuvent contrebalancer des écogestes quotidiens. Pour évaluer votre empreinte carbone et mettre en place les bons gestes pour la réduire, rendez-vous sur Nos Gestes climat, calculateur réalisé par l’Ademe (Agence de la transition écologique).

Si vous souhaitez avancer dans votre transition écologique, vos dépenses énergétiques sont ou seront l’objet de plusieurs réflexions. L’Agence Locale de l’Energie et du Climat, GPSO Energie accompagne les habitants de Grand Paris Seine Ouest dans leurs projets d’économies d’énergie ou de rénovation énergétique. Vous trouverez plus d’informations à ce sujet sur Seine Ouest Rénov’, le guichet unique de la rénovation de l’habitat de GPSO. Plusieurs animations sur les thèmes de l’énergie et du climat, ont lieu chaque mois dans les différentes communes du territoire. Si vous souhaitez élargir vos connaissances et échanger avec des spécialistes, n’hésitez pas à consulter notre programme.

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