Comme chaque année, se pose début janvier la question des évolutions dans les aides financières pour la rénovation énergétique de l’habitat, et notamment pour les copropriétés dont les projets se concrétisent sur plusieurs années. Une fois n’est pas coutume, c’est la stabilité qui est de mise cette année !
Stabilité des aides en 2025
L’annonce fin 2024 de la stabilité des aides de l’ANAH par la ministre du logement s’est concrétisée par une stabilité du dispositif Ma Prime Rénov’ Copropriétés, et en particulier des taux d’aide et des plafonds.
Les projets ambitieux (35 % de gain énergétique) sont toujours financés à hauteur de 30 % et les projets très ambitieux (50 % de gain énergétique) à 45 % du montant des dépenses éligibles. Ma Prime Rénov’ impose la réalisation d’un audit énergétique préalable pour connaître le gain énergétique, ainsi que le recours à un Assistant à Maîtrise d’Ouvrage (AMO) pour déposer le dossier d’aide auprès de l’ANAH.
Un changement majeur est néanmoins à connaître dans les travaux financés : la réglementation européenne interdit désormais de subventionner l’installation d’équipements à combustible fossile à compter du 1er janvier 2025. Pour les copropriétés, cela concerne en particulier l’installation de chaudière gaz à condensation.
Une période transitoire permet aux copropriétés déjà avancées dans leur projet de bénéficier du dispositif dans sa version 2024 (et donc de financer l’installation d’une chaudière gaz à condensation), à la condition que les travaux de rénovation globale soient votés avant le 30 juin 2025. Après cette date, ces équipements ne feront plus partie de la liste de travaux éligibles, mais pourront toujours être pris en compte dans le calcul du gain énergétique jusque fin 2026.
L’alternative à ces chaudières serait un équipement hybride avec une PAC pour la mi-saison, ainsi que l’eau chaude sanitaire et une chaudière gaz pour assurer le chauffage durant les mois les plus froids. La réglementation européenne prévoit bien que ces équipements peuvent être financés ; toutefois, l’ANAH n’a pour l’instant pas apporté de précisions sur ces aides.
Cette règlementation européenne impacte également les CEE (certificats d’économie d’énergie). En effet, les chaudières gaz ne peuvent plus être l’objet de primes depuis le 1er janvier. Dans le cadre d’une rénovation globale, les équipements hybrides sont pris en charge s’ils utilisent moins de 30 % d’énergie fossile annuellement. Les autres fiches d’opération standardisées pour l’habitat collectif n’ont pas fondamentalement évolué.
Enfin, au niveau des aides locales, Grand Paris Seine Ouest propose depuis le 1er janvier, des subventions pour les projets d’énergie renouvelable qui concernent les travaux de mise en œuvre, de même que les études préliminaires relatives à ces projets.
De son côté, la Métropole du Grand Paris a suspendu ses aides pour la réalisation de DTG et la Maîtrise d’œuvre, dans l’attente de la définition d’un éventuel nouveau dispositif
Pour plus de conseils sur les aides financières et approfondir ces sujets, prenez rendez-vous avec un conseiller Seine Ouest Renov’ sur seineouest.fr/renov ou au 0 800 10 10 21, et découvrez les autres actualités sur gpso-energie.fr.
Pour aller plus loin :
Les CEE (Certificats d’Economie d’Energie)
La PAC et les systèmes hybrides en copropriété